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L'aquariophilite est une maladie aux symptômes à la fois multiples et diversifiés ; elle se caractérise toutefois par l'apparition de récipients contenant de l'eau et des animaux aquatiques. Chez certains malades, les bacs de tous volumes peuvent proliférer et envahir l'habitation familiale : c'est la phase aiguë !
Déjà tout gamin je tentais de conserver animaux et plantes aquatiques dans des récipients aussi divers et incongrus que variés; habitant la campagne, il ne m’était pas difficile de récolter des spécimens de tritons, jeunes carpes, escargots et autres plantes aquatiques indigènes dans les mares et fossés mais il était bien rare que tout cela survive aux rigueurs de l’hiver ou aux quelques journées caniculaires des grandes vacances !
Devenu «adulte »(?) et incité par mon épouse j’ai plongé un beau jour dans la confrérie intimiste des aquariophiles sous la forme du sacro saint bac en plastique et de ses poissons rouges puis ce fut l’évolution lente mais inexorable qui emporte de plus en plus loin .
Dans certains foyers familiaux la contagion sévit et l'ampleur du sinistre éclate alors dans toute sa splendeur, monopolisant chaque volume, inoccupé ou pas.
Je fus de ces malades (et le reste encore malgré de sérieux problèmes techniques qui m'obligent à être en incubation ! )
Le patient occupe la majeur partie de ses loisirs à cogiter, le regard perdu au sein de l'élément liquide; la recherche d'aliments vivants (et petits) l'emmène toujours vers des lieux humides, voir marécageux .Le pauvre malade compulse inlassablement des ouvrages et des périodiques inconnus du profane mais reste souvent insatisfait car de multiples questions se posent alors : où trouver ce si bel animal ? Comment réaliser l'aquarium biologiquement semblable à tel fleuve, à telle région marine? De quelles façons assouvir ce besoin qu'est l'obtention de meutes de bébés affamés aux parents chatoyants et aux exigences si diverses, le tout dans un cadre aussi réaliste et esthétique que possible ?
Quelques désirs pédagogiques m'incitant à transmettre le résultat de mon expérience (ou serait-ce le désir de cultiver ma maladie par papier interposé ! ?), je suis tenté par la transcription de mon expérience.

L’AQUARIUM

Pratiquement, il est fabriqué en verre collé; on peut l'acquérir tout fait ou le concevoir soi-même et on verra par la suite que la diversité des techniques et matériaux modernes peut être à la base d'évolutions importantes dans les formes, les décors et la technicité propre à l'aquariophilie pour allier l'esthétique aux fonctionnalités accrues et à la simplification de maintenance.
Son volume est dépendant de l'emplacement disponible où de l'importance qu'on veut lui octroyer mais l'expérience fait rejeter les petits bacs (inférieurs à 50 l ), l'équilibre biologique ne pouvant s'y maintenir, s'il est jamais atteint !

Généralement on scinde en 3 groupes les modes de présentation d'un aquarium :

L'aquarium avec accès par l'avant

L'aquarium avec accès par l'arrière

L'aquarium avec plusieurs faces visibles

 

L'aquarium avec accès par l'avant :

Schématiquement c'est une cuve enfermée dans une sorte de caisse avec la glace frontale seule visible ou, et c'est le plus courant, une cuve placée sur un support et ayant 2 ou 3 faces visibles .
Pour être esthétique et s'intégrer dans un mobilier le support est presque toujours un meuble dont les portes dissimulent le filtre avec sa pompe refoulante, la pompe à air, un tableau des commandes électriques, les selfs (ballasts ) des tubes fluorescents, les boîtes de nourritures et de produits divers, les épuisettes, etc. ..... L'arrière de ce meuble possède des parties évidées permettant le passage des fils électriques et tuyaux de filtre ce qui permet une ventilation minimale (chaleur et humidité).
Le dessus du bac peut être rehaussé d'un bandeau rappelant le meuble par sa matière, sa teinte, bandeau dissimulant éclairage et autres appareils mais comportant un couvercle qui, s'il est correctement conçu doit pouvoir être totalement éclipsé pour faciliter l'entretien. Il est nécessaire de s'assurer que le dit meuble soit stable et suffisamment résistant au poids de l'ensemble de l'aquarium; il faut aussi penser que l'eau peut, un jour, atteindre ce meuble, en conséquence de quoi il est indispensable d'effectuer un traitement des surfaces à risques afin de pallier une détérioration future.



L'aquarium avec accès par l'arrière :

Une fois les problèmes d'emplacements et de montages résolus ce type d'installation se révèle le plus pratique à l'usage, quand au côté décoratif c'est pratiquement parfait, la vitre généralement grande donne une impression de tableau ou de fenêtre s'ouvrant sur un univers de rêves.
En fait, il s'agit d'encastrer l'aquarium dans une cloison (existante ou à construire) en ne laissant visible que la glace frontale, d'avoir derrière la cuve un passage d'au moins 50 cm avec un accès facile et d'y prévoir une aération adéquate.


Plusieurs solutions peuvent être envisagées :

Couper l'angle d'une pièce

Profiter d'un renfoncement du genre de ceux prévus pour les placards

Rétrécir une pièce par la mise en place d'une cloison mince (panneaux)

Ouvrir une fenêtre dans un mur séparant 2 pièces dont l’une peut être secondaire (garage)

Ce type d’installation rend insoupçonnable cette petite usine qu'est la coulisse d'un aquarium, les bruits sont inexistants côtés spectateurs et avantages suprêmes, les manipulations d'entretien s'effectuent sans encourir la vindicte de la maîtresse de maison lors d'éventuelles inondations. Cette formule d'implantation permet de sophistiquer la filtration et si le local est suffisamment spacieux pourquoi ne pas ajouter quelques bacs d'élevages !
En fonction de la hauteur de l'aquarium il ne reste plus qu'à fabriquer un escabeau ou une estrade amovible pour que l'idéal soit pratiquement atteint et posséder ainsi un "fish room", le rêve de tout aquariophile .


L'aquarium avec plusieurs faces visibles :

Type d'installation utilisée généralement dans les entrées, les magasins, sur un mur en épi séparant deux pièces, il pose les problèmes d'emplacement et de dissimulation de l'appareillage, de la réalisation et du maintien d'un décor interne valable . Posés à côté de la cuve les appareils sont disgracieux, voir dangereux;il faudra donc les dissimuler sous le bac ou dans la galerie qui devra contenir outre le système d'éclairage, la filtration et l'aération tout en évitant la diffusion des bruits; certains fabricants spécialisés réalisent un tel matériel mais la fiabilité dans le temps peut être sujette à caution si la maintenance n'est pas rigoureuse.
Le décor intérieur demande en permanence un véritable travail de jardinier paysagiste; l'idéal étant d'échafauder un îlot central dont les pentes asymétriques descendraient vers les angles du bac créant ainsi des terrasses pour la plantation.