dureté temporaire (disparaît à l'ébullition )
dureté permanente
dureté totale (somme des deux précédentes )
Il faut signaler que les unités exprimant les différentes
duretés varient suivant les pays.
La dureté joue un rôle important dans l'équilibre du
milieu, empêchant ou freinant certaines réactions chimiques,
c'est ce que l'on nomme le pouvoir tampon; cette même dureté
peut également devenir un handicap pour la vie ou la reproduction
des poissons et bon nombre d'entre eux s'accordent mal d'une dureté
trop élevée. On peu envisager deux solutions : choisir poissons
et plantes compatibles avec la qualité de l'eau disponible ou "travailler"
cette même eau afin que les paramètres soient requis. Pratiquement
partout en France l'eau est dure mais encore faut il connaître le
taux de dureté qui s'exprime en degrés (français ou
allemand ) et que l'on recherche facilement grâce à des trousses
d'analyse .
Obtenir une eau pure, donc à zéro degré, n'est pas
très simple et nécessite un matériel onéreux
et complexe pour l'adoucissement par bi permutations (anions + cations),
par osmose inverse ou par distillation en appareils de verre; il faut noter
que l'on ne doit jamais utiliser de l'eau adoucie à l'aide d'appareils
ménagers qui se contentent de remplacer le calcium par du sodium.
Il est possible d'obtenir de l'eau très douce en récoltant
de l'eau de pluie mais des précautions s'imposent; la récolte
doit s'effectuer loin des agglomérations et zones industrielles,
en dehors des régions côtières, sur des toits ne comportant
pas de parties métalliques et l'utilisation doit toujours débuter
par une filtration énergique, une aération prolongée,
et ne pas être utilisée pure; il est également possible
d’obtenir de l’eau déminéralisée potable
dans certains clubs aquariophiles bien équipés, dans les magasins
spécialisés, ou tout simplement en utilisant de l’eau
de Volvic la moins minéralisée naturellement, mais le coût
peut vite devenir prohibitif.
-
- LE
PH :
Autre paramètre pris en compte essentiellement pour la reproduction,
sa détermination s'effectue par méthode électronique
ou colorimétrique; malgré tout, bon nombre d'aquariophile
considèrent cette mesure comme importante; il faut dire qu'une valeur
stable du PH indique un aquarium équilibré mais de nombreux
facteurs influent et peuvent le faire varier au cours d'une journée
(luminosité, plantation, peuplement ) mais ces variations sont répétitives
pendant de longues périodes.
La plupart des phénomènes biologiques se déroulent
normalement entre PH 6 et PH 8 donc toute variation importante par rapport
à une valeur moyenne doit inciter à une recherche de la cause
profonde de cette variation, encore faut-il bien connaître cette valeur
moyenne inhérente à chaque aquarium.
Dégradation des matières organiques :
Un autre genre d'analyse colorimétrique est celui des nitrates, nitrites
et éventuellement, de l'ammoniac; il sert à mesurer le taux
de ces toxines dans l'aquarium que se soit lors de la mise en service, lors
d'élevages ou le plus souvent quand surgit un problème grave
tel que mort en cascade des poissons.
LE CYCLE DE L'AZOTE :
Les matières organiques sont constituées principalement d'azote
que l'on rencontre dans l'aquarium à l'état dissous (négligeable),
à l'état organique (protéine, urée) et à
l'état minéral sous forme ammoniacale (ammoniac, nitrites,
nitrate). L'azote minéral est assimilé par les bactéries
et les végétaux qui le synthétisent en protéines
assimilables par les animaux (phytoplancton, plantes) pour renouveler leurs
cellules et produire de l'énergie.
Ces composés azotés vont par conséquent se retrouver
dans les urines, excréments, cadavres d'animaux et de végétaux
après leur mort et le cycle recommencera.
-
Ce processus se déroule en deux étapes principales : ammonisation
et nitrification.
L'AMONISATION :
Cette première étape très complexe est effectuée
par un grand nombre de micro-organismes, bactéries du genre bacillus,
bactérium, micrococus mais aussi vibrionacées. Elle conduit
à la formation d'acides aminés, de composés ammoniacaux
et de gaz carbonique.
LA NITRIFICATION :
Ces composés ammoniacaux sont à leur tour dégradés
par de nouveaux micro-organismes dit nitrifiants.
Un premier type de bactéries (nitrosomas) transforme les composés
ammoniacaux en acide nitreux qui réagit avec les bases rencontrées
(sodium, calcium, potassium ) pour donner des sels, nitrites de sodium,
de potassium, de calcium ,c'est la nitrosation . Simultanément, d'autres
genres de bactéries (nitrobacter) oxydent l'acide nitreux et les
nitrites en acides nitriques formant avec les bases des nitrates de sodium,
de potassium, de calcium; cette seconde étape de dégradation
biochimique de l’acide nitreux en acide nitrique s'appelle la nitratation.
Toutes ces dégradations successives sont effectuées grâce
à des ferments sécrétés par des micro-organismes
qui tirent de ces réactions leur énergie (organismes autotrophes).
Cette chimiosynthèse dispense ces organismes de lumière, indispensable
à ceux qui utilisent la photosynthèse, mais sont avides d'oxygène
et très sensibles à toute pollution chimique, antibiotique,
et soufrent de la compétition avec d'autres bactéries quand
les conditions deviennent défavorables (manque d'oxygène,
de certains oligo éléments, abaissement du PH, etc.). Ainsi,
des nitrates en abondance et un déficit en oxygène peuvent
entraîner une prolifération brutale de bactéries dénitrifiantes
(anaérobie) qui réduisent les nitrates en nitrites puis en
composés ammoniacaux (inversion du cycle).
Ce retour aux sources n'aurait pas de conséquences si nitrites et
ammoniac n'étaient toxiques pour la flore et la faune.Dans la nature
le risque de cycle inversé est très limité, sauf en
cas de pollution par l'homme, mais s'avère courant en aquarium du
fait de volume restreint, plantation insuffisante et surpopulation animale.
Des analyses périodiques, ou lors de perturbations, deviennent nécessaires
pour pallier un risque d'empoisonnement et au maintient de l'équilibre.
Pour information, les seuils d'alarme pour un PH de 7,5 sont :
ammoniac : 0,100 mg/l
ammonium : 1 mg/l
nitrites : 0,100 mg/l
nitrates : 50 à 100 mg/l
Toutes ces bactéries indispensables au cycle de l'azote sont fixées
sur le sol, le décor, les plantes, les glaces et le substrat de filtration;
en conséquences, il ne faut jamais effectuer un nettoyage complet
de l'aquarium (décor, glaces, filtre ) mais opérer par fractionnement
afin d'éviter la destruction massive de ces bactéries.
-
- LES
POISSONS
-
- Le
choix est vaste et difficile pour un débutant qui obtiendra des résultats
décevants s'il acquiert tout ce qui lui semble beau et réalisera
plutôt un aquarium prison.
Les poissons sont des animaux et comme tels ils ont des besoins, des maladies,
des rivaux, aussi est il indispensable de se documenter parmi les ouvrages
disponibles et peu à peu ...... la maladie va se développer
chez l’humain, entraînant la multiplication de récipients
nommés aquarium !
-
- LA
NOURRITURE
-
- Le
commerce aquariophile propose une panoplie d'aliments de compositions variées
en paillettes, tablettes, granulés et animaux déshydratés
(vers, crevettes ). Ces produits sont pour la plupart bien étudiés
et suffisent presque toujours à maintenir nos poissons en vie mais
certaines espèces ne se satisfont pas d'une alimentation exclusivement
artificielle surtout si l'on désire tenter leur reproduction . Il
est bon d'apporter des nourritures vivantes ou fraîches tel que du
poisson cru finement haché, des vers de vase, des daphnies vivantes,
des tubifex. Ces proies peuvent s'acheter mais également se récolter
dans des pièces d'eau naturelles à l'aide d'épuisettes
à fines mailles; les tubifex forment des plaques rouges dans la boue
ou la vase en bordure de l'eau, plaques qui disparaissent dés qu'on
en approche. La récolte s'effectue ainsi : Après localisation
on extrait le mélange boue + tubifex, on lave grossièrement
dans un tamis fin afin d’ôter le maximum de débris et
d'obtenir une sorte de concentrée de vers; pour les recueillir il
faut disposer le mélange récolté entre deux couches
de sable propre saturé d'eau (dans un récipient métallique)
et chauffer très lentement à basse température pour
ne pas tuer, voir cuire les vers; les tubifex remontent à la surface
en formant de petites pelotes que l'on place dans un autre récipient
plein d'eau propre; on lave sous un filet d'eau pendant une heure ou deux
et l'on obtient une sorte de hachis vivant qu'il reste à distribuer
avec parcimonie à nos pensionnaires. La conservation vivante est
peu aisée car les tubifex meurent et se dégradent très
vite; éventuellement, on peut les mettre dans une poche de Nylon
(bas) et faire séjourner le tout dans la chasse d'eau des W-C.; ils
seront relativement à basse température dans une eau renouvelée
de temps à autre .Une autre solution consiste à les congeler
après les avoir divisé en petites portions mais attention,
la quantité distribuée doit être consommée immédiatement
sous peine de pollution rapide . Les vers de vase se capturent à
l’aide d’une épuisette à fines mailles après
avoir remué le fond vaseux de la pièce d’eau ; il faut
prendre bien soin de trier les proies qui sont parfois de tailles trop imposantes
pour nos poissons ou peuvent être dangereuses . (larves de libellules).
Divers petits élevages se pratiquent aussi dans le but d'avoir continuellement
des proies vivantes : artémias, enchytrés, micro vers blancs),
drosophyles aptères (mouches sans ailes). Les souches peuvent s'obtenir
auprès des clubs aquariophiles.